La ministre responsable de la région de Laval, Nicole Léger, n'a pas caché son insatisfaction face à la situation qui prévaut à la mairie de Laval.

Questionnée à son arrivée au conseil des ministres dimanche matin, Mme Léger a déclaré qu'elle s'attendait à une situation plus «harmonieuse» au moment où elle a accepté le rôle de ministre responsable de cette région.

Nicole Léger a aussi indiqué qu'elle aurait, dimanche, «de bonnes discussions» à ce sujet avec le ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, Sylvain Gaudreault.

Elle a cependant refusé de préciser ses attentes concernant le prochain maire de Laval, indiquant que le conseil municipal devait faire son choix.

Pour sa part, le ministre responsable de la région de Montréal, Jean-François Lisée, a déclaré dimanche, en anglais, que les citoyens de Laval méritaient mieux que les problèmes qu'ils ont eus avec le maire Duplessis et cet épisode qu'il a qualifié de «comédie tragique».

M. Lisée croit que les électeurs devraient se tourner vers le prochain scrutin pour élire une équipe capable de diriger Laval adéquatement.

Les élus de Laval se sont réunis samedi soir en séance extraordinaire pour lancer le processus d'élection du futur maire. Les aspirants au poste de maire par intérim, pour succéder au démissionnaire Alexandre Duplessis, doivent déposer leur candidature mercredi.

Les conseillères Martine Beaugrand et France Dubreuil seraient actuellement les favorites de la course, mais aucune n'a encore confirmé sa candidature. Si plus d'un candidat se manifeste, il y aura un vote secret. Sinon, le prochain maire sera élu par acclamation.

Alexandre Duplessis a remis sa démission vendredi, en raison d'allégations l'impliquant dans une affaire de service d'escortes, ce qu'il a toutefois nié.

La Ville de Laval a été placée sous tutelle le 3 juin.