Le maire Richard Marcotte brillait par son absence au conseil municipal de Mascouche, lundi soir.

La sécurité avait tout de même été renforcée alentour de l'hôtel de ville. Pour franchir la dizaine de mètres qui sépare l'édifice abritant les bureaux des élus de la salle du conseil, deux clôtures avaient été installées par les policiers. Les conseillers étaient invités à marcher derrière les deux palissades tandis que les quelques citoyens et les médias se trouvaient de l'autre côté.

Le maire se trouvait bel et bien à son bureau. Or, il ne s'est pas pointé le bout du nez à l'extérieur, où des Mascouchois auraient bien aimé lui poser quelques questions.

L'avocate de la Ville, Julie Laurin, a ouvert la séance en lisant les règles de fonctionnement du conseil. Elle voulait s'assurer qu'il n'y ait aucun débordement, ni tapage comme lors de la dernière séance au début du mois. Elle a entre autres rappelé que les citoyens avaient le devoir de garder le silence et que seul le président avait l'autorité d'accorder la parole à des personnes.

«On ne veut pas qu'il vienne ce soir, mais on ne veut pas non plus qu'il reste dans son bureau à rien faire, mais à être payé», a dit Stéphane Handfield, chef du Parti Vision Mascouche. Une fois de plus, il a imploré Laurent Lessard, le ministre des Affaires municipales, de destituer Richard Marcotte.



Rappelons que le 9 juillet dernier, Richard Marcotte s'est présenté au conseil municipal où il s'est fortement fait huer et traiter de plusieurs noms peu flatteurs. Après moins de 10 minutes, les élus lui ont demandé de quitter pour que la séance puisse se tenir.



Selon la loi provinciale sur les lois et cités, le maire peut s'absenter pendant une période de 90 jours.

Richard Marcotte a été arrêté le 20 avril par l'escouade Marteau, le bras armé de l'Unité permanente anticorruption. Il fait face à des accusations de fraude, d'actes de corruption dans les affaires municipales et d'abus de confiance.