Paul Leduc, l'ancien maire de Brossard, sera candidat aux prochaines élections municipales, le 1er novembre. Il dit vouloir remettre de l'ordre dans cette ville rongée par les querelles politiques et qu'il a dirigée de 1990 à 2001.

«Compte tenu de bien des sollicitations de citoyens de Brossard et d'anciens maires et compte tenu de ce qui se passe à Brossard, j'ai décidé de revenir, même si ce n'était pas du tout dans mes intentions, a-t-il dit à La Presse. Alors, on est dans la course actuellement!»

 

Depuis l'élection du maire Jean-Marc Pelletier, en 2005, la Ville de Brossard a connu nombre de soubresauts politiques. Le maire Pelletier est actuellement en minorité, n'étant soutenu que par deux conseillers. Il est aussi à couteaux tirés avec la députée de La Pinière, Fatima Houda-Pepin. Mardi dernier, l'assemblée du conseil s'est achevée encore une fois dans le chaos le plus total, le maire Pelletier quittant la salle et menaçant de poursuivre les conseillers indépendants en justice.

Paul Leduc a enregistré un parti l'été dernier, Priorité Brossard. Sa fondation officielle aura lieu le 13 juin. Le parti compte actuellement près d'un millier de membres. «La réponse est très, très bonne», a assuré M. Leduc.

L'ex-maire de Brossard dit qu'il parle régulièrement avec les conseillers municipaux indépendants, dont certains veulent se représenter le 1er novembre. «Plusieurs voudraient venir avec moi, mais il n'y a encore rien de confirmé», a-t-il dit. Les conseillers Serge Séguin, Claudio Benedetti et Daniel Lucier sont intéressés, selon lui.

Paul Leduc compte présenter aux futurs élus de son parti un projet de code d'éthique, car il considère que «les élus doivent se rappeler qu'ils gèrent des fonds publics, lesquels proviennent des taxes de leurs concitoyens». Et il rappelle que durant les 11 ans durant lesquels il a dirigé la Ville, «aucun scandale ni aucune apparence de conflit d'intérêts n'a éclaboussé» la municipalité.

«Je n'ai jamais fait l'objet d'une enquête du ministère des Affaires municipales, a rappelé Paul Leduc. Je n'ai jamais été blâmé pour un manque de transparence, comme c'est le cas actuellement. On en parle à Brossard et ça irrite les gens. Ils se rendent compte que ce n'est pas le Brossard qu'ils ont connu au plan de la stabilité politique. C'est tout cela que l'on veut rétablir au cours des années qui viennent.