Pour maintenir le suivi psychiatrique de son fils de 7 ans, très violent, un Lavallois s'est adressé au tribunal. La mère voulait abandonner au profit des traitements énergétiques prodigués au Centre du soi rayonnant, par une ancienne enseignante de mathématiques prétendant voir à travers le corps humain.

«Le Tribunal estime que l'enfant a suffisamment de problèmes encore sans qu'on lui parle de la présence d'êtres subtils à l'intérieur de son corps et de dissociation de son être», a écrit la juge Ginette Piché en 2006.

Les parents sont libres de croire ce qu'ils veulent, reconnaît la magistrate, mais l'intérêt de l'enfant prime, et leur droit de prendre des décisions à son sujet n'est donc pas absolu. La naturopathe Myriam Villiard a par ailleurs été qualifiée d'ignoble par un juge des petites créances qui l'accuse d'avoir sciemment profité des parents d'un enfant atteint d'une maladie rare alors qu'elle était déjà sous le coup d'une injonction.

Sur son site, la commission des praticiens en médecine douce du Québec la présente quand même comme «l'un des grands noms qui ont contribué à l'avancement des médecines douces dans notre province».