La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) doit mettre un frein aux élans de ses infirmières qui veulent aller porter secours à la population haïtienne.

La présidente de la Fédération, Régine Laurent, explique que les infirmières doivent attendre que les organismes qui ont l'habitude de telles situations d'urgence aient installé leurs campements et qu'ils soient en mesure d'accueillir et d'encadrer des équipes sur le terrain.

La situation est difficile à gérer, selon Mme Laurent, car il y a de nombreuses infirmières qui veulent partir et qui sont prêtes à le faire. Elle ajoute qu'il est particulièrement difficile pour des infirmières de ne pas pouvoir agir car elles sont bien placées pour savoir qu'en situation d'urgence, chaque minute compte.

Bien que bon nombre d'entre elles possèdent une expertise qui serait fort utile sur le terrain, comme une expérience de travail en salle d'urgence ou en soins intensifs et d'urgence, la présidente dit qu'elle n'a pas le choix d'attendre le feu vert des organismes d'aide. Elle a dû rappeler aux infirmières qu'il n'y a pas d'eau potable, pas de nourriture, et pas de logement organisé sur place.

Dès que les hôpitaux de campagne seront installés, les infirmières québécoises pourront y aller au sein d'organismes officiels s'ils ont besoin de bras supplémentaires, a indiqué Mme Laurent, ajoutant qu'elle a déjà fait des démarches auprès des assureurs à ce sujet.

En attendant cette contribution, la Fédération a déjà fait un premier versement d'urgence de 10 000 $ à des organismes d'aide. Mardi, les différents syndicats membres de la Fédération se rencontrent et vont organiser une campagne de collecte de fonds.