Partout au Québec, les commissions scolaires ont préparé hier leur plan de transport des écoliers vers les centres de vaccination. L'opération commencera dès la semaine prochaine dans la plupart des régions. Cette perspective est toutefois «très mal perçue» par les enseignants de la métropole, a indiqué hier l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal.

«C'est un casse-tête logistique épouvantable, a lancé Yves Parenteau, le porte-parole de l'Alliance. Tant mieux si ça fonctionne en Montérégie, mais j'espère qu'ils (les gens du gouvernement) n'imposeront pas ça à personne.»

 

L'Alliance des professeurs craint que la gestion des enfants dans les centres soit complexe, compte tenu de l'attente. Son porte-parole a ajouté que le cas de Montréal est particulier, puisque peu d'écoles ont recours au transport scolaire. Il s'interroge sur la possibilité de réserver un grand nombre d'autobus pour la vaccination.

L'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal et les commissions scolaires de l'île doivent déterminer lundi de quelle façon orchestrer la vaccination des élèves. Toutes les parties se sont montrées discrètes à ce sujet hier.

Sur son site internet, la Commission scolaire de Montréal a cependant indiqué que dans «l'île de Montréal, l'hypothèse actuelle est que seuls les élèves du secondaire bénéficieront du transport scolaire vers les sites de vaccination».

«C'est plus facile d'organiser le transport scolaire pour les écoles secondaires, qui ont souvent plus de 1000 élèves, que pour une multitude d'écoles primaires de 200, 300 élèves», a expliqué le porte-parole de la CSDM, Alain Perron, en ajoutant cependant que «rien n'est encore arrêté».

Le ministre se défend... encore

Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a défendu encore hier sa décision d'amener les élèves aux centres de vaccination plutôt que d'apporter les doses directement dans les écoles. «On a 3400 écoles à vacciner, donc à ce moment-là, c'est important d'être le plus efficace possible, et on ne veut pas prendre six à sept mois pour le faire. On veut le faire en l'espace de deux à trois semaines», a-t-il soutenu, ajoutant qu'il allait «s'organiser avec la facture» d'une telle opération.