Du judo comme moyen de réinsertion sociale. C'est le pari fait par la Chaumière Jeunesse, à Rawdon, qui accueille des jeunes à bout de ressources, désemparés et dans la rue.

Un projet qui vise à créer un sentiment d'appartenance chez ces jeunes désabusés, que plus rien n'accroche.

«Le judo est quelque chose qui interpelle les jeunes, avec des valeurs de respect, de lâcher prise, qui fait appel à des choses qu'ils ne connaissent pas», explique la directrice générale, Andrée St-Jean.

 

C'est l'un des projets finalistes du gala Reconnaissance du réseau de la santé et des services sociaux, qui a lieu ce soir.

Malgré sa 28e présentation, le gala est encore méconnu. «Il faut laisser savoir aux usagers qu'il se fait de belles choses pour eux. On encourage leur communauté à prendre exemple et à développer de belles choses.

Ce n'est pas le ministre qui peut tout faire, la communauté peut se prendre en main dans plusieurs secteurs», explique le ministre de la Santé, Yves Bolduc, en entrevue.

Le gala honore autant les initiatives sociales pour aider les jeunes mères toxicomanes, par exemple, que celles visant à améliorer la gestion des urgences. Les bonnes idées sont d'ailleurs imitées ailleurs dans le réseau.

«Tout le monde est important. L'idée des popotes roulantes dans certains milieux est aussi valable qu'un projet de bloc opératoire aux soins intensifs. La force du réseau de santé et de services sociaux est de reconnaître la même valeur peu importe où on travaille», ajoute M. Bolduc.

L'un des honneurs remis ce soir est d'ailleurs le prix Isabel et Michelle Beauchemin Perreault. Isabel est morte en 1998, à la suite d'une surmédication aux urgences. Un accident évitable, a conclu le coroner. Sa mère, Michelle Beauchemin Perrault, milite depuis pour attirer l'attention sur l'importance de la prévention des accidents évitables dans les hôpitaux.

Le centre de santé et de services sociaux du Grand Littoral, dans la région de Chaudière-Appalaches, est en lice dans cette catégorie. Il propose un projet de «décontention» des personnes âgées.

C'est connu, la contention entraîne des risques élevés pour les usagers. Il y a quelques années, 57% des résidants des centres d'hébergement du CSSS avaient au moins un moyen de contention, qu'il s'agisse de ridelles de lit ou de barrière à leur porte de chambre, par exemple. La proportion a chuté à 8% aujourd'hui, grâce à l'implantation de mesures alternatives.