On commence à peine à avoir assez de radio-oncologues pour les besoins de la population du Québec, estime Eric Vigneault, le président du Congrès scientifique de l'Association canadienne de radio-oncologie qui vient de se terminer à Québec.

Quelques 500 experts canadiens de la radiothérapie étaient réunis pour quelques jours, afin de faire le point sur les percées récentes dans le domaine pour améliorer les traitements de radiothérapie des patients.

M. Vigneault souligne que le Québec a déjà souffert d'une pénurie de radio-oncologues et que de nombreux patients se rendaient alors aux Etats-Unis pour recevoir des traitements.

Il estime que la situation s'est grandement améliorée au Québec puisque le groupe de radio-oncologues est passé de 35 - il y a dix ans - à quelque 90 aujourd'hui. Selon lui, les postes ne sont cependant pas tous comblés dans la province, surtout que deux nouveaux centres de traitement ouvrent bientôt leurs portes, l'un à Longueuil et l'autre à Laval.

Mais il n'en demeure pas moins que la spécialité est sous haute surveillance, affirme Eric Vigneault. Selon lui, il ne faut pas manquer de radio-oncologues car cela pourrait engendrer une crise. La profession serait sur une bonne lancée et aurait tout de même atteint un équilibre, qui demeure, selon lui, fragile.

Surtout que selon la Coalition Priorité Cancer, le vieillissement de la population au Québec est responsable de l'augmentation du nombre de cancers. La Coalition estime que bientôt, une personne sur deux développera un cancer au cours de sa vie.

Lors de ce congrès, les experts se sont entre autres penchés sur l'utilisation de la radiothérapie pour enrayer le cancer mais aussi comme traitement pour soulager la douleur.