La Société canadienne du cancer s'inquiète du fait que le taux de tabagisme stagne au pays.

L'organisme déplore particulièrement que de plus en plus de jeunes Québécois âgés de 20 à 24 ans fument. La Société canadienne du cancer profite de la Journée mondiale sans tabac, en ce 31 mai, pour souligner à quel point la lutte contre le tabac est loin d'être terminée et demeure un enjeu capital pour la santé publique.

A cet égard, la Société applaudit l'initiative de la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, qui a déposé mardi dernier à la Chambre des communes un projet de loi qui, une fois adopté, interdira l'ajout de saveurs dans les cigarettes et cigarillos, ainsi que la publicité dans les imprimés.

Par ailleurs, la Société canadienne du cancer est extrêmement préoccupée par le phénomène croissant du tabac illégal et bon marché. Elle demande au gouvernement fédéral de mettre en application de mesures concrètes, notamment de d'accélérer la possibilité, pour les Premières Nations, d'imposer leur propre taxe sur le tabac.

La Société est aussi favorable à une interdiction de fumer dans les véhicules transportant des mineurs. Elle entend appuyer toute action en ce sens de la part du ministre québécois de la Santé, Yves Bolduc.

Au Québec, le taux de tabagisme est remonté en 2007 à 22 %, en hausse de deux points par rapport à 2006. On estime donc qu'il y a encore entre 1,2 et 1,4 million de fumeurs au Québec.

La prévalence du tabagisme chez les jeunes adultes québécois âgés de 20 à 24 ans est désormais de 32 %. Ce taux était de 30 % en 2006.

Bien que population du Québec ne compte que 23 % des habitants du pays, on y comptera en 2009 31,5 % de tous les décès par cancer du poumon au pays.