La rémunération brute des médecins omnipraticiens est inférieure de 52,5% comparativement à celle des médecins spécialistes, ce qui a un impact important sur l'attractivité de la médecine de famille au Québec.

C'est du moins les conclusions auxquelles en arrive la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, au terme d'une analyse comparative entre les deux fédérations.

«Actuellement, on vit un problème majeur d'attractivité en médecine familiale. Les étudiants délaissent la médecine familiale, les chiffres sont là, et on le sait que la rémunération joue un rôle», a déclaré le président de la FMOQ, le Dr Louis Godin.

Pour endiguer la pénurie de médecins de famille au Québec, il est urgent de corriger ce problème. Environ un Québécois sur quatre n'a pas de médecin de famille actuellement.

Au cours des trois dernières années, 183 postes de résidence en médecine de famille ont par ailleurs été laissés vacants par les étudiants, ce qui n'augure rien de bon pour les prochaines années.

L'analyse de la FMOQ a comparé l'écart de rémunération entre les médecins spécialistes et les omnipraticiens québécois. Des études antérieures avaient déjà révélé qu'il existe également un écart de rémunération important entre les médecins québécois et leurs confrères des autres provinces.

En 2007, l'écart de rémunération a atteint 52,5% entre les omnipraticiens et les spécialistes. La rémunération moyenne des premiers a atteint 193 413$, comparativement à 294 957$ pour les seconds. Cet écart grimpera encore davantage au cours des prochaines années, indiquent aussi les projections menées par la FMOQ.

Cette rémunération n'inclut pas les frais de cabinet des médecins, évalués en moyenne à 35%.