Le temps passé aux urgences, qui atteint désormais un sommet de 17h06, reflète l'échec du gouvernement à résoudre les problèmes d'engorgement des urgences, accusent les partis de l'opposition à l'Assemblée nationale.

Le quatrième palmarès des urgences, publié par La Presse, a fait réagir hier à Québec. Il a monopolisé une partie importante des travaux parlementaires. «C'est un lamentable échec», a déclaré la chef de l'opposition officielle, Pauline Marois en rappelant que les libéraux avaient promis, lors de la campagne électorale de 2003, d'éliminer l'attente dans les hôpitaux.

 

«Le gouvernement libéral a leurré les gens. Il savait qu'il y avait une pénurie de personnel, ce n'est pas nouveau. Il savait aussi pour le vieillissement de la population. Il ne pouvait nier ça. Il a leurré les gens et c'est un manque de respect inacceptable», a affirmé Mme Marois.

Le ministre de la Santé doit en faire plus, a pour sa part indiqué le porte-parole adéquiste en matière de santé, Éric Caire.

Le ministre Yves Bolduc vient en effet d'annoncer qu'il souhaite réduire de 30% en trois ans le nombre de séjours de plus de 48 heures aux urgences. Une façon de désengorger les hôpitaux et d'améliorer la performance des urgences, croit-il.

«C'est un manque d'ambition, un manque d'envergure. C'est un constat d'échec. Il est temps que le ministre se donne un véritable plan de redressement», a affirmé M. Caire.

Face à ces attaques, le ministre Bolduc a rappelé qu'il faudra encore du temps. Il faut développer les services et les soins, tant pour prendre en charge la clientèle âgée qui occupe actuellement des lits de courte durée dans les hôpitaux, que pour trouver un médecin de famille pour les Québécois qui, à défaut d'une autre option, aboutissent aux urgences.

«Notre gouvernement libéral a une volonté ferme d'investir, d'aider les Québécois à améliorer le système de soins de santé. On a réussi à faire des progrès importants», a pour sa part déclaré le premier ministre Jean Charest.