Un regroupement d'organismes dont plusieurs membres sont affectés par l'incontinence plaide pour une plus grande reconnaissance de ce problème de santé.

La Coalition pour l'incontinence a ainsi adressé une lettre aux ministres de la Santé de tout le pays, déplorant notamment l'«énorme stigmate» que portent les plus de 3 millions de Canadiens qui en souffrent.

Elle leur demande de reconnaître publiquement l'étendue du problème et la nécessité des traitements, d'améliorer l'accès à ces traitements et aux produits absorbants, d'améliorer la sensibilisation des omnipraticiens et du public, et d'assurer l'accès à des infirmières et autres soignants bien formés.

Nouvellement formée, la Coalition pour l'incontinence compte entre autres parmi ses membres la Fédération canadienne d'aide aux personnes incontinentes, le Réseau Canadien Obésité, l'Association canadienne des paraplégiques et le Réseau canadien sur le cancer de la prostate.

La directrice de la Fondation canadienne d'aide aux personnes incontinentes, Jacqueline Cahill, souligne que l'incontinence peut avoir une répercussion sur tous les aspects de la vie d'une personne, de ses interactions sociales à sa vie sexuelle, en passant par sa capacité de travailler, de voyager, et de faire du sport.

Ce problème peut être émotionnellement dévastateur, d'après Mme Cahill, car il peut entraîner l'isolement social, la dévalorisation, la dépression et la crainte de l'intimité.