Les Canadiennes sont peut-être soumises à un plus grand nombre d'interventions que nécessaire au moment d'accoucher, notamment des échographies et du monitorage électronique du foetus.

L'enquête nationale sur la maternité réalisée par l'Agence de la santé publique du Canada a découvert que la grande majorité des mères, soit 80 pour cent, se sont dites satisfaites de leur expérience lors du travail et de l'accouchement.

Au total, 6421 femmes ont été interrogées de cinq à 14 mois après avoir donné naissance. L'étude, qui comportait plus de 300 questions, est la première du genre à avoir été réalisée au Canada. Elle a été menée d'octobre 2006 à janvier 2007.

La quasi-totalité des participantes - 99,8%- ont indiqué avoir passé au moins une échographie. La moyenne était de trois par femme. Plus de 90 pour cent des participantes ont affirmé avoir été soumises à un monitorage électronique du foetus pendant le travail, et les deux tiers ont eu droit à un monitorage continu.

Un nombre important de femmes ont aussi fait régulièrement état d'interventions médicales pour déclencher le travail ou pour l'accélérer, d'épisiotomies - des procédures qui ne devraient pas être la norme - en plus de pratiques anciennes non fondées sur des données cliniques, comme l'emploi d'étriers, le rasage et les lavements.

Les auteurs du rapport notent qu'il y a lieu de mettre en oeuvre un plus grand nombre de pratiques cliniques reposant sur des données cliniques probantes pour faire cesser l'utilisation abusive de telles procédures auprès des femmes qui accouchent.

«Ce qui se passe pendant la grossesse, à la naissance et dans les premieres mois de la maternité affecte la mère et l'enfant», a déclaré la ministre de la Santé, Leona Aglukkaq, dans un communiqué. Le gouvernement souhaite aider les Canadiennes à mieux se préparer en vue de la grossesse, du travail, de l'accouchement et de la période post-natale, a-t-elle ajouté.