Les listes d'attente en radiologie seront réglées d'ici un an au Québec. Les séjours de 48 heures et plus aux urgences disparaîtront aussi d'ici 12 mois. Et s'il n'en tient qu'au gouvernement, les chirurgies de la cataracte seront bientôt presque toutes réalisées dans des centres médicaux spécialisés (CMS).

Lors d'un point de presse tenu hier matin, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) du Québec a fait le point sur ses activités et a présenté ses objectifs à court terme.

 

Premier constat: la création de CMS va bon train. Jusqu'à maintenant, 43 cabinets de médecins ont fait une demande d'agrément auprès du Ministère. D'ici septembre, ces établissements devront avoir reçu leur permis pour pratiquer certaines des 55 chirurgies encadrées par la loi 33, comme les chirurgies mammaires et les rhinoplasties.

Le directeur général des services de santé et de la médecine universitaire au MSSS, le Dr Michel Bureau, a tenu à préciser que les CMS encadreront plus sévèrement une série d'opérations qui étaient déjà pratiquées dans des cabinets privés. «On ne fait pas plus de place au privé, a-t-il dit. On l'encadre mieux.»

Selon M. Bureau, certaines opérations tendront à disparaître des hôpitaux pour se trouver presque exclusivement dans des CMS. C'est le cas des opérations de la cataracte, «qui se déplacent déjà vers les CMS». «Il y a eu une augmentation de 60% à 70% des chirurgies oculaires simples en CMS depuis 2002», a affirmé M. Bureau.

Et l'attente en radiologie...

D'ici septembre, les cliniques de radiologie deviendront des CMS. Même s'il est impossible de chiffrer l'attente en radiologie, M. Bureau a reconnu qu'elle est actuellement bien trop longue. Plusieurs patients préfèrent payer pour obtenir des services au privé plutôt que d'attendre des mois au public.

«L'attente en radiologie est inégale», a commenté M. Bureau. Ce dernier a cité en exemple son frère, qui s'est rendu récemment à l'hôpital Pierre-Boucher pour demander une résonance magnétique. «On lui a dit que son rendez-vous serait dans 12 mois. Il est ensuite allé à l'hôpital LaSalle, et son rendez-vous a été planifié deux semaines plus tard. L'attente est inégale entre les établissements. On veut créer un guichet central pour diriger les patients là où il n'y a pas d'attente», dit M. Bureau, qui croit que le problème de la radiologie sera réglé d'ici 12 mois.

Lors du point de presse, le directeur national des urgences, Pierre Savard, est aussi venu commenter la situation des salles d'urgence au Québec. Il a dit vouloir éliminer les séjours de 48 heures et plus d'ici un an. «On va tout faire pour y arriver, a-t-il déclaré. Ça va être difficile, mais on va essayer.»