Après avoir indiqué au lendemain de la démission du maire Gilles Vaillancourt qu'il n'enverrait pas de mandataire à Laval, le gouvernement Marois se ravise. Un vérificateur sera désigné pour «accompagner» la ville au cours de la prochaine année. Ce dernier aura les coudées franches pour examiner les questions d'octroi de contrat, d'urbanisme et de transaction immobilière a fait savoir ce matin le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault.

En point de presse avant le caucus des députés du PQ, M. Gaudreault a soutenu avoir été alerté, «troublé», par les reportages de La Presse, qui lundi révélaient que le maire Vaillancourt possédait un condo dans un édifice pour lequel le zonage avait été modifié.

«La confiance des Lavalloises et Lavallois a été durement ébranlée durant les derniers mois. Je veux passer à l'action pour faire renaître cette confiance à l'intérieur des pouvoirs et responsabilités qui me sont confiés. Je veux savoir ce qui se passe à Laval», mentionne le ministre qui a fait part de sa décision au conseil de la ville, ce matin.

Le ministre Gaudreault s'est défendu d'avoir «changé d'idée» --il avait repoussé vendredi la proposition du porte-parole de la CAQ, Jacques Duchesneau, qui proposait que le ministère des Affaires municipales désigne un mandataire à Laval pour tenir au courant le ministre des décisions de la ville. Pour M. Gaudreault, le vérificateur sera plus efficace, «je veux passer à l'action, un chaperon qui observe en haut de l'épaule, cela ne m'intéresse pas. Le vérificateur c'est beaucoup plus sérieux il doit me faire des rapports réguliers pendant l'année prochaine» explique-t-il.

Pour Montréal, «le contexte est différent», vendredi la ville va se choisir un maire intérimaire. Surtout à Montréal «il y a une opposition, ce qui n'est pas le cas à Laval» rappelle-t-il.