Contrit, le ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, a promis des mesures, mercredi, pour éviter à l'avenir la libération «par erreur» de détenus.

À l'Assemblée nationale, le ministre a admis son profond embarras après avoir appris, la veille, que 34 prisonniers avaient été remis en liberté par erreur en 2009. L'année précédente, 24 détenus avaient pris le large en raison d'erreurs administratives.

Les centres de détention de Québec et de Saint-Jérôme sont cités parmi les établissements fautifs.

À l'entrée du caucus des députés, M. Dupuis a dit se sentir «un peu honteux» ajoutant qu'il souhaitait que le personnel du ministère de la Sécurité publique partage aussi le même sentiment d'embarras.

Même s'il y a parfois des «difficultés inhérentes au calcul des sentences», la libération erronée de détenus est carrément «outrageante», a soutenu le ministre.

En Chambre, la porte-parole de l'Action démocratique en matière de sécurité publique, Sylvie Roy, a relaté qu'un pédophile et un conjoint violent s'étaient ainsi retrouvés dans la nature, faisant peser une lourde menace sur la société.

M. Dupuis, qui a demandé au ministère de lui faire rapport, a souligné que des sanctions pourraient être imposées aux responsables.

Il s'est aussi engagé à prendre les mesures nécessaires pour que les sentences prononcées par les juges soient respectées.