Québec doit prendre en charge le contrôle des armes sur son territoire, pense l'opposition péquiste.

Le nouveau projet de loi d'une députée conservatrice qui vise à démanteler le registre national des armes à feu démontre à quel point Ottawa est incapable d'assumer cette responsabilité, a fait valoir en Chambre le porte-parole du Parti québécois en matière de sécurité publique, Bertrand St-Arnaud.

Alors que le contrôle des armes fait l'objet d'un consensus solide au Québec, le registre national subit année après année les attaques de députés fédéraux, a évoqué le député de Chambly.

Devant cette situation, le gouvernement Charest devrait «mettre le poing sur la table» et signifier à Ottawa qu'il exercera désormais les pleins pouvoirs sur le contrôle des armes sur son territoire, a-t-il déclaré.

De son côté, le ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, a rappelé que le gouvernement du Québec s'oppose catégoriquement à l'abolition du registre national.

Le ministre a fait parvenir mardi soir une lettre à son homologue fédéral Peter Van Loan pour exprimer la position du Québec. Il a aussi lancé un appel «à tous les élus de la Chambre des communes» pour qu'ils rejettent le projet de loi conservateur qui sera soumis au vote en deuxième lecture, mercredi.