Même si les révélations se multiplient sur de possibles malversations dans le monde municipal, le premier ministre Jean Charest n'a toujours pas l'intention, du moins à court terme, de lancer une enquête publique à cet égard.

Lundi, lors d'un point de presse à Lachute, où il inaugurait l'agrandissement d'une usine de Cascades, M. Charest a répété que les nombreuses enquêtes policières en cours devaient se poursuivre avant d'aller plus loin.

«Les Québécois ont été témoins de plusieurs actions posées par les policiers dans le cadre de leurs enquêtes: des descentes, des perquisitions, des gens qui ont été interrogés», a relevé Jean Charest.

Quand une journaliste lui a fait remarquer que la commission d'enquête sur le scandale des commandites, présidée par le juge John Gomery, avait été lancée bien avant la fin des enquêtes policières, le premier ministre a rétorqué que la situation du monde municipal était «un cas particulier».

Sans élaborer, il a souligné que les enquêtes policières dans de multiples dossiers municipaux, plus particulièrement dans la région de Montréal, étaient en cours «depuis un très bon moment» et qu'il fallait les laisser se poursuivre.

Plusieurs reportages ont fait état, ces dernières semaines, d'allégations selon lesquelles des entrepreneurs en construction feraient preuve de collusion pour se partager des contrats municipaux, en augmentant ainsi nettement la facture pour les contribuables.