Attraction Hippiques, la firme qui administrait les hippodromes au Québec ne s'est pas même présentée au tribunal aujourd'hui quand le gouvernement du Québec a demandé à la Cour supérieure de l'autoriser à cesser tout versement à la société du sénateur Paul Massicotte, mise officiellement en faillite.

Depuis des mois, Attraction Hippiques demandait à la cour de repousser son verdict, parce qu'elle était en discussion avec le gouvernement du Québec pour un plan de redressement. Tant que la compagnie était en opération, elle pouvait continuer à bénéficier des rentrées de plus de 700 machines video-pokers, pour lesquelles Québec avait accordé un retour exceptionnel - de 22 % - pour le promoteur. Sur un an, ce privilège représentait des recettes d'environ 10 millions $.

Les courses sous harnais sont terminées depuis plusieurs mois à Montréal et Trois-Rivières. Elles sont terminées depuis septembre à Québec; la piste de Aylmer cessait ses activités vendredi dernier.

La décision du tribunal met fin à une longue saga. En 2006, Attractions Hippiques avait été choisie pour mettre en place un plan de redressement de cette industrie chroniquement mal en point au Québec. Depuis 1995 Québec avait englouti 450 millions $ pour permettre la survie de cette industrie. Mais le pari mutuel a toujours régressé, passant de 315 millions $ par année au début des années 1990, à 136 millions $ en 2008. Au surplus 80% de ces sommes sont pariées sur des courses qui ont lieu en dehors du Québec, présentées dans les «ludoplex» sur écran géant.