La pression s'accentue sur le gouvernement Charest pour qu'il mette sur pied une commission d'enquête publique chargée de faire la lumière sur l'industrie de la construction.

Après l'Action démocratique, il y a quelques mois, c'était au tour de l'opposition officielle du Parti québécois, mardi, de réclamer la tenue d'une telle enquête.

La chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, a jugé que la multiplication d'allégations de malversations et de corruption relatées dans les médias récemment justifiait amplement la tenue d'une telle commission d'enquête.

Mais tout en clamant qu'il prenait très au sérieux les allégations diffusées, le ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, a refusé une fois de plus de donner suite à la requête, prétextant que différentes enquêtes policières étaient en cours autour de cette industrie.

Il a dit qu'il n'y aurait donc pas de commission d'enquête, tant que la police n'aurait pas terminé son travail.

Déjà, en avril, la chef intérimaire de l'Action démocratique (ADQ), Sylvie Roy, avait attaché le grelot, en demandant au gouvernement de convoquer une commission d'enquête, sur le modèle de la commission Cliche dans les années 70.

Mercredi, l'ADQ présentera une motion en ce sens à l'Assemblée nationale pour amener les députés à se prononcer sur le sujet.