Le nombre de déménagements est à la baisse en 2009, mais le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) affirme que le 1er juillet s'annonce tout de même difficile pour de nombreuses familles.

Le FRAPRU demande une bonification du supplément au loyer, avec moins de restrictions pour les personnes seules. L'organisme a demandé à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse de se pencher sur ce qu'il qualifie de mesures discriminatoires. Un avis de la Commission doit être rendu lundi.

«Compte tenu de l'urgence, la Commission se prononcera rapidement, a commenté le porte-parole du FRAPRU, François Saillant, en entrevue téléphonique dimanche. De notre côté, on ne comprend pas ces restrictions qui empêchent certaines personnes d'accéder à cette aide. Ce soutien est la clé puisqu'il y a des logements disponibles, le problème, c'est leur coût.»

M. Saillant a soutenu que la décision de la commission devra guider le nouveau ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard. Il n'a pas hésité à dire qu'il s'agira de son premier test et croit par ailleurs que cette nomination arrive à un mauvais moment.

«Le personnel politique sera nommé en début de semaine et il faut passer à l'action puisque le 1er juillet, c'est mercredi, a rappelé François Saillant. On ne peut pas se permettre de faire attendre des gens le temps que le ministre connaisse à fond les dossiers.»

Il a reconnu que la question du logement est «une partie d'un grand tout dans les Affaires municipales», mais il répète que des décisions devront être prises à très court terme.

«On donne la chance au coureur, mais disons qu'il subira un premier test cette semaine», a ajouté le porte-parole du FRAPRU.

Les différents comités de logement soutiennent que les villes de Montréal, Québec, Sherbrooke, Gatineau, Rouyn-Noranda et Val-d'Or sont particulièrement touchées par la pénurie de logements à bas prix. Des loyers disponibles existent, mais leurs prix ne correspondent pas au budget de certains locataires, qui doivent opter pour des loyers trop chers ou trop petits, ou se ranger vers une cohabitation pas toujours harmonieuse.

Le FRAPRU précise qu'il est difficile de savoir combien de personnes seront affectées cette année par des problèmes de logement.