Au lendemain du lancement de la construction du complexe hydroélectrique de La Romaine, le ministre des Ressources naturelles Claude Béchard a riposté à certaines critiques de groupes environnementaux en les accusant, jeudi, de nuire aux intérêts du Québec.

Alors que le gouvernement tente toujours de convaincre les autorités américaines de reconnaître la production hydroélectrique comme énergie renouvelable, ce qui ouvrirait davantage le marché d'Hydro-Québec, M. Béchard a déclaré que les environnementalistes disaient n'importe quoi en soutenant que ce type d'énergie est sale. Le ministre, qui a participé mercredi au coup d'envoi du vaste chantier de La Romaine, un projet de 6,5 milliards $, a affirmé que cette critique était une insulte à plusieurs générations de Québécois qui ont travaillé à la construction des barrages hydroélectriques qui ont permis de faire reconnaître le Québec comme un producteur d'énergie verte.

Selon M. Béchard, le gouvernement fédéral des Etats-Unis hésite à reconnaître l'hydroélectricité comme énergie renouvelable seulement parce qu'il craint qu'Hydro-Québec réclame ensuite des crédits d'impôt incitatifs mis en place par l'administration de Barack Obama et dans certains Etats.

Daniel Green, de la Société pour vaincre la pollution, a affirmé mercredi que l'hydroélectricité n'était pas de l'énergie propre.

Jeudi, M. Green a exprimé un doute quant à l'éventualité que les autorités américaines reconnaissent la production hydroélectrique comme une énergie renouvelable.

Selon lui, La Romaine contribue à l'augmentation du mercure dans la rivière et l'inondation qui permet de créer des bassins pour les barrages diminue le potentiel de réduction du carbone par la forêt boréale.