Le budget Flaherty consacre le fait que Stephen Harper a fait une croix sur le Québec et est «un véritable échec pour Jean Charest et le fédéralisme», estime Pauline Marois.

«Ce qu'on constate, dans le fond, c'est que le fédéralisme est rentable pour l'Ontario et pour l'Alberta, a déclaré avec ironie la chef du Parti québécois, en point de presse ce matin à La Malbaie. Cependant, quand il faudra rembourser le déficit, le Québec devra être au rendez-vous au même titre que les autres.»La chef de l'opposition officielle note que le Québec perdra un milliard en péréquation dans les deux prochaines années mais que l'Ontario recevra quatre milliards de plus. «On a l'impression que le Québec n'est plus dans le radar en ce qui a trait à Ottawa.»

Mme Marois estime que Jean Charest «a littéralement failli à la tâche de défendre nos intérêts» en refusant de lever le ton face au fédéral lors de la dernière campagne électorale. «Ne rien faire, c'est trahir nos intérêts, c'est trahir les attentes des Québécois, simplement pour protéger sa capacité de gagner une élection. C'est absolument inacceptable pour un premier ministre du Québec.»

Le caucus pré-sessionnel des députés du PQ, qui se tient jusqu'à demain à La Malbaie, survient alors que le parti a annoncé récemment qu'il ramènerait la souveraineté sous les projecteurs dans les prochains mois. Le sujet sera au coeur des débats lors de ce caucus, précise Mme Marois. «Je dirais que c'est un travail qui progresse tous les jours, mais c'est un travail qui mérite amélioration, j'en conviens. Nous allons y travailler avec détermination. Nous avons quelques années devant nous pour faire de l'animation politique, pour aller rechercher l'appui de nos concitoyens.»

La chef du PQ en profitera également pour consulter ses troupes sur la reconstitution controversée de la Bataille des Plaines d'Abraham. Des députés péquistes se sont montrés opposés à ce projet, tandis que d'autres ont fait valoir la grogne que susciterait son annulation dans la région de Québec.