Jean Charest dépêche deux hauts fonctionnaires, mais aucun membre de son gouvernement, à Washington aujourd'hui pour participer à des activités entourant la prestation de serment de Barack Obama. Deux députés du Parti québécois se rendent quant à eux dans la capitale américaine.

Jamais un ministre québécois n'a pris part à la cérémonie d'investiture d'un président américain, selon l'attaché de presse du premier ministre, Hugo D'Amours. La décision du gouvernement correspond à «ce qui s'est toujours fait», a-t-il dit à La Presse, hier.

 

Le délégué général du Québec à New York, Robert Keating, et le représentant à Washington, Jean-Stéphane Bernard, assisteront à deux réceptions à l'ambassade du Canada. L'une réunira entre autres des membres du Congrès et du Sénat américains. La seconde se tiendra durant le défilé présidentiel, qui passera devant l'ambassade canadienne située sur l'avenue Pennsylvania.

En soirée, MM. Keating et Bernard participeront au bal d'investiture organisé par les États du Midwest, dont l'Illinois, que Barack Obama représentait au Sénat avant sa victoire à la présidentielle. Le nouveau président et sa femme Michelle devraient y faire une apparition.

Activités spéciales

Même s'ils ne seront pas dans la capitale américaine, des membres du gouvernement Charest souligneront la journée d'investiture de Barack Obama. Le nouveau ministre des Relations internationales, Pierre Arcand, et sa collègue de l'Immigration, Yolande James, seront au consulat des États-Unis à Montréal pour une activité spéciale.

Deux députés du Parti québécois, François Rebello et l'ancienne ministre des Relations internationales Louise Beaudoin, ont décidé de se rendre à Washington aujourd'hui. Ils doivent assister, dans la foule, à la prestation de serment de Barack Obama. Ils ont également obtenu une invitation de l'ambassade du Canada à participer à une réception.

«J'aurais souhaité que le bureau du Québec à Washington fasse une petite réception pour souligner cet événement historique, mais ce n'est pas le cas, c'est dommage. Alors je me rabats sur l'ambassade canadienne», a affirmé Louise Beaudoin, soulignant que la terrasse du 501, Pennsylvania Avenue, donnera une vue imprenable sur le défilé présidentiel.

«François et moi, on s'est dit: il faut être là, a-t-elle ajouté. L'élection de Barack Obama, le premier président noir, a une portée symbolique extrême. Je me réjouis profondément de son arrivée. Il suscite de l'espoir. Sera-t-il à la hauteur des attentes? Je n'en sais rien. Espérons qu'il tienne ses engagements.»

L'absence d'un membre du gouvernement à Washington n'est pas un «drame» à ses yeux. «Mais le gouvernement aurait pu envoyer un ministre. Ce n'est pas parce que ça n'a jamais été fait qu'il ne faut pas le faire. C'est quand même un événement historique, important», a-t-elle dit.