Le porte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir, s'inspire de Mario Dumont pour réclamer un statut particulier à l'Assemblée nationale. Le seul député du parti de gauche exige un budget de recherche de 100 000$ et le droit d'intervenir une fois par semaine au cours de la période des questions en Chambre.

«Ce ne sont pas des demandes farfelues. Il y a un précédent, celui de Mario Dumont en 1994», a affirmé à La Presse M. Khadir, hier.

Le député de Mercier fait valoir que le chef de la toute nouvelle Action démocratique du Québec avait alors réclamé et obtenu un traitement spécial, plus généreux que celui normalement accordé à un député indépendant. Même s'il était le seul élu de son parti, le député de Rivière-du-Loup avait eu droit à un budget de recherche de 67 000$, rappelle Amir Khadir. Il pouvait poser une question à toutes les trois séances, c'est-à-dire par semaine, en session régulière.

 

Le député de Mercier veut un budget de recherche équivalent mais «indexé» qu'il chiffre à 100 000$.

Ce budget sert à embaucher du personnel pour, par exemple, préparer les interventions à la période des questions et en commission parlementaire. Il s'ajoute au salaire de député de 83 714$ et aux sommes versées par l'État à tout élu pour le fonctionnement de ses bureaux de Québec et de circonscription.

Amir Khadir exige le même temps de parole au cours de la période des questions que M. Dumont en 1994. Il réclame le droit d'intervenir sur toutes les «motions, répliques et discours lors d'événements particuliers».

L'ADQ avait récolté 6,46% des suffrages aux élections de 1994. Le 8 décembre dernier, Québec solidaire a amassé 3,79% des voix.

Amir Khadir et l'autre porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, ont rencontré le premier ministre Jean Charest, hier. «Ç'a été une rencontre cordiale. Il s'est montré très ouvert à nos demandes», a affirmé M. Khadir. Il présentera ses revendications au PQ et à l'ADQ au cours des prochains jours.

Sur la question du temps de parole, le président de l'Assemblée nationale, que les députés éliront le 13 janvier, devra trancher.