L'ancien premier ministre Paul Martin prédit que le Parti libéral du Canada sera en «très, très bonne posture» aux prochaines élections, dans seulement trois ans.

Bon nombre de libéraux, dont certains candidats à la direction du parti, estiment qu'il faudra au moins deux élections pour sortir du creux dans lequel la formation a été plongée en 2011, alors qu'elle a été réduite au statut de deuxième opposition avec seulement 34 sièges.

Mais M. Martin est plus optimiste et prédit un renversement beaucoup plus rapide.

Il a tenu ces propos lundi soir, à Ottawa, à l'occasion d'un hommage rendu à Herb Gray, ancien ministre et ex-député élu pour la première fois il y a 50 ans et qui a rempli 13 mandats consécutifs.

M. Martin a fait valoir que les conservateurs et les néodémocrates se trouvent aux deux «pôles extrêmes» de la droite et de la gauche, et que les Canadiens recherchent autre chose.

Selon l'ancien premier ministre, les Canadiens «comprennent que le gouvernement doit jouer un rôle positif et être fiscalement responsable». Il croit que les gens ont laissé «une porte ouverte» pour les libéraux dans un rôle qui leur sied le mieux.

Cela vaut aussi pour le Québec, où les électeurs se sont tournés largement vers le NPD en 2011, a-t-il ajouté.

M. Martin croit que les Québécois ont démontré qu'ils sont capables «de tourner sur une pièce de 10 sous», ajoutant qu'ils ne sont «pas des extrémistes».

Il a soutenu que la course à la direction crée beaucoup d'élan et d'intérêt pour le parti.

David McGuinty ne sera pas candidat

Après Dalton McGuinty, c'est au tour de son frère et député à la Chambre des communes David McGuinty d'annoncer qu'il ne sera pas candidat à la direction du Parti libéral du Canada (PLC).

David McGuinty a déclaré à La Presse Canadienne, lundi, qu'il existe de meilleurs moyens pour lui de servir son parti.

Il a dit qu'il avait réfléchi longuement à la meilleure manière d'aider à la «reconstruction» du parti libéral fédéral. Il estime qu'il est bien placé pour agir de la base, «circonscription par circonscription, enjeu par enjeu» et dans les comités à la Chambre des communes.

David McGuinty a affirmé que le fait que son frère ait envisagé brièvement de se présenter n'a pas influencé sa propre décision.

Dalton McGuinty demeure premier ministre de l'Ontario jusqu'à la désignation d'un successeur, en janvier.

David McGuinty a par ailleurs soutenu que sa décision n'avait rien à voir avec la perception répandue que l'élection du député montréalais Justin Trudeau, fils de l'ancien premier ministre Pierre Trudeau, n'est qu'une formalité.

«Je n'accorde pas beaucoup de poids aux projections exorbitantes», a-t-il fait valoir, soulignant que son frère Dalton était parti de la quatrième place dans la campagne qui l'a mené à la tête du Parti libéral de l'Ontario, en 1996.

En plus des frères McGuinty, plusieurs autres candidats potentiels d'envergure ont choisi de ne pas se présenter, dont le gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney, l'ancien vice-premier-ministre John Manley et le député fédéral du Nouveau-Brunswick Dominic LeBlanc.

La rivale confirmée de Justin Trudeau la plus en vue jusqu'à maintenant est Martha Hall Findlay, l'ancienne députée fédérale qui avait terminé dernière lors de la course à la direction de 2006.

Les autres candidats sont l'avocate et consultante torontoise Deborah Coyne, qui est la mère de la demi-soeur de Justin Trudeau, le procureur de la Couronne vancouverois Alex Burton, l'avocat David Bertschi, d'Ottawa, l'économiste ontarien Jonathan Mousley et David Merner, l'ancien président de l'aile de la Colombie-Britannique du PLC.

La course s'est amorcée officiellement la semaine dernière et se conclura le 14 avril.