Le premier ministre Stephen Harper rendra hommage aux victimes du séisme et du tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon l'an dernier à l'occasion du voyage en Asie qu'il amorcera vendredi, le second en deux mois.

M. Harper parlera affaires avec le premier ministre japonais et devrait, selon les observateurs, annoncer le début des négociations visant à conclure un accord de libre-échange avec le Japon.

Des discussions similaires auront lieu en Thaïlande, où le premier ministre rencontrera le milieu des affaires du pays, qui a récemment manifesté son intérêt pour les réserves de gaz naturel du Canada.

Andrew MacDougall, un porte-parole de Stephen Harper, a déclaré qu'il y avait beaucoup d'enthousiasme actuellement concernant le développement de liens économiques avec l'Asie du Pacifique au-delà du renforcement des relations avec la Chine et l'Inde.

«Les ressources naturelles du Canada sont très en demande», a-t-il affirmé mardi.

«Renforcer les liens avec le Japon et les autres pays de l'Asie du Pacifique sera bénéfique pour les Canadiens sur le plan de l'emploi, de la croissance et de la prospérité à long terme.»

M. Harper assistera également à un sommet sur la sécurité nucléaire en Corée du Sud durant lequel 53 leaders de la communauté internationale se pencheront non seulement sur la prolifération des armes nucléaires, mais aussi sur la nécessité de mieux superviser l'utilisation pacifique de l'énergie atomique.

Ce dernier sujet découle de la catastrophe survenue au Japon en 2011 après que le tsunami eut endommagé la centrale nucléaire de Fukushima.

Selon M. MacDougall, la visite du premier ministre à Sendai, au nord-est de Tokyo, qui aura lieu juste après le premier anniversaire du désastre du 11 mars, vise à exprimer la solidarité du Canada avec les habitants de cette région.

Le porte-parole a également évoqué les nombreux programmes internationaux présentement en place qui visent à rassembler les matériaux nucléaires et les autres items pouvant être utilisés pour construire des armes de destruction massive, programmes pour lesquels les contribuables canadiens ont versé 820 millions $ depuis 2002.

Andrew MacDougall a toutefois concédé que, sur le plan du nucléaire, la communauté internationale se concentrait surtout sur les pays rebelles comme l'Iran et la Corée du Nord.

«Le sujet sera abordé, c'est inévitable. Mais je pense que le sommet sera surtout consacré aux façons d'empêcher la prolifération et de sécuriser les matériaux nucléaires», a-t-il noté.

Le présent périple se déroulera moins d'un mois après le voyage de M. Harper en Chine, où son principal souci était d'améliorer les relations d'Ottawa avec Pékin et de lui proposer le pétrole et le gaz canadiens.

En Thaïlande, le premier ministre devrait être mis au courant des progrès du pays dans ses efforts pour mettre fin au passage des migrants clandestins sur son territoire.

Stephen Harper et le premier ministre thaïlandais devraient aussi annoncer le début d'une étude visant à déterminer si un accord de libre-échange entre les deux pays est réalisable.