Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Danny Williams, était parfaitement conscient que sa décision de subir sa chirurgie cardiaque aux États-Unis ferait des vagues au Canada, mais il a jugé que sa santé prenait le pas sur l'opinion publique.

Dans une entrevue accordée à La Presse Canadienne lundi soir depuis son condo de Sarasota, en Floride, M. Williams a expliqué qu'il s'était rendu à Miami pour subir la chirurgie cardiaque la moins invasive possible.

Il a ajouté qu'il s'agissait de son coeur, de son choix et de sa santé, et que lorsqu'il est entré en politique, il n'a pas renoncé à son libre choix concernant sa santé.

Suite à un malaise détecté il y a environ un an, ses médecins lui avaient présenté deux options pour réparer une valvule cardiaque: la sternotomie totale ou partielle - l'ouverture chirurgicale du sternum au cours de laquelle il faut briser des os.

Suivant les conseils d'un médecin du New Jersey originaire de Terre-Neuve, M.Williams s'est plutôt tourné vers le Mount Sinai Medical Center à Miami. C'est là que le chirurgien cardiaque Joseph Lamelas a pratiqué une chirurgie dite «peu invasive», qui ne requérait pas qu'on lui brise les os.

Danny Williams, âgé de 60 ans, a répété qu'il voulait que l'intervention soit rapide pour qu'il puisse reprendre le travail le plus tôt possible. Et il n'a pas annoncé publiquement son départ au sud de la frontière parce qu'il ne voulait pas provoquer de tempête médiatique.

M. Williams a soutenu que sa décision d'aller aux Etats-Unis ne constitue pas un désaveu envers le système de santé de sa province, dans lequel il a toujours pleinement confiance.

Il dit avoir payé l'intervention de sa poche, et devrait revenir au travail au début du mois de mars.