Christian Paradis est tombé «bien bas» en acceptant de devenir le «vendeur des sables bitumineux au Québec» à titre de nouveau ministre des Ressources naturelles, estime Gilles Duceppe.

Le chef du Bloc québécois a réagi au remaniement ministériel de Stephen Harper cet avant-midi, en marge d'un caucus de son parti à Québec.

«Ça illustre comment il y a des gens qui servent de Québécois de service à Ottawa et qui sont prêts à tout faire. Et M. Paradis est certainement un bon exemple. Imaginez : le lieutenant politique du Québec se fera le défenseur des sables bitumineux», a-t-il lancé en conférence de presse. M. Duceppe a souligné que les partis politiques au Québec ont «dénoncé l'enlignement du fédéral à Copenhague», lors de la conférence de l'ONU sur les changements climatiques, en décembre.

Avec son remaniement, Stephen Harper a voulu «se trouver un vendeur des sables bitumineux au Québec». Christian Paradis «prend du galon pour défendre l'indéfendable au Québec. Faut le faire. On prend un Québécois pour vanter l'importance des sables bitumineux en Alberta au détriment de l'économie québécoise et l'environnement. C.est bien bas pour vouloir rester ministre», a ajouté M. Duceppe.

Selon lui, le poids du Québec à la table du conseil des ministres «n'a pas changé. Il n'y en a pas plus qu'il y en avait».

«Si j'étais ancien combattant, je m'inquièterais de voir arriver (Jean-Pierre) Blackburn qui a manqué son coup au développement régional, qui a manqué son coup au Revenu. Ce n'est rien de bon pour l'avenir.»