Stephen Harper a appelé de ses voeux, mardi, la formation d'un gouvernement conservateur majoritaire si des élections devaient être déclenchées cet automne.

En entrevue à TVA, mardi soir, le premier ministre a fait valoir la «menace» d'une coalition des partis d'opposition qui ferait tomber le gouvernement et «renverserait encore le résultat des élections».

M. Harper a affirmé que la seule façon d'avoir une «majorité stable» était de porter au pouvoir un gouvernement conservateur majoritaire.

Mardi, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a annoncé que son parti appuiera les conservateurs lors d'un vote de confiance vendredi, ce qui assure la survie du gouvernement minoritaire, du moins pour le moment.

Rappelant les modifications proposées cette semaine au régime d'assurance-emploi par son gouvernement, M. Harper a fait valoir qu'il n'était pas sensé pour les partis d'opposition de «s'opposer à des mesures pour les chômeurs en période récession».

Le chef conservateur a soutenu que son administration avait été «très flexible et très pragmatique» dans un contexte minoritaire.

Il a affirmé que son gouvernement avait été à l'écoute, mais qu'il était temps de proposer des mesures. Le premier ministre a dit qu'il revenait à l'opposition d'examiner ces propositions pour le bénéfice de la population.

Les rumeurs d'élections se sont intensifiées tout au cours de l'été, pour atteindre un point culminant lorsque Michael Ignatieff a annoncé que les libéraux n'appuieraient plus le gouvernement minoritaire conservateur et tenteraient de le défaire à la première occasion.

Il y a une semaine, une vidéo a été présentée où l'on voyait le premier ministre Harper, ne mâchant pas ses mots, exhorter ses partisans à faire en sorte qu'il obtienne un mandat majoritaire au prochain scrutin au risque d'une coalition libérale avec les «séparatistes et les socialistes».

A ce sujet, lors de l'entrevue au réseau TVA, M. Harper a soutenu n'avoir dit que «la vérité», estimant que la «menace» d'une coalition est toujours présente. Il a affirmé que si le passé est garant de l'avenir, le Parti libéral pourrait de nouveau appuyer la formation d'une coalition au lendemain d'éventuelles élections générales.

Concernant sa prochaine rencontre avec Barack Obama, mercredi, à Washington, M. Harper a dit vouloir surtout parler d'économie et discuter avec le président américain des risques du protectionnisme.