La décision du gouvernement fédéral de porter devant la Cour suprême du Canada la cause du rapatriement d'Omar Khadr a suscité des protestations de toutes parts, hier.

En matinée, le bureau du ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a confirmé qu'Ottawa demanderait au plus haut tribunal du pays de casser la décision de la Cour fédérale qui lui ordonne de demander le rapatriement de son ressortissant.

 

Dans un jugement rendu en avril, confirmé par la Cour d'appel fédérale il y a moins de deux semaines, le juge Walter O'Reilly a conclu que le gouvernement canadien avait violé la Charte des droits et libertés en interrogeant Omar Khadr d'une manière qui contrevenait aux conventions internationales sur les droits des enfants et contre la torture.

Omar Khadr, qui aura bientôt 23 ans, a été arrêté en Afghanistan en 2002 à l'âge de 15 ans. Il est accusé d'avoir tué un militaire américain avec une grenade et est détenu à Guantánamo depuis ce temps.

Tous les partis fédéraux de l'opposition de même que de nombreux groupes de défense des droits de la personne ont dénoncé l'initiative du gouvernement fédéral. La Cour suprême met environ trois mois pour se prononcer sur une demande d'autorisation d'appel. Cette fois, une requête a été présentée pour que le processus soit plus rapide.