Le gouvernement fera la lumière pour déterminer pourquoi une Torontoise en est arrivé à être coincée au Kenya durant près de trois mois après avoir été erronément déclarée «imposteur», a promis jeudi Stephen Harper.

Alors qu'il était à Kitchener pour le lancement d'une agence fédérale pour le développement économique du sud de l'Ontario, le premier ministre a précisé que la priorité était de ramener Suaad Hagi Mohamud au Canada.

Le ministre fédéral de la Sécurité, Peter Van Loan, a exigé de connaître en détail la manière dont l'Agence des services frontaliers du Canada a géré le dossier de la Torontoise et il a dit qu'il allait examiner les gestes posés par l'organisme.

M. Harper s'est dit d'avis que les agences gouvernementales s'efforçaient de régler ce qu'il considère comme un dossier compliqué.

Stephen Harper n'a pas voulu en discuter de manière plus détaillée, mais il a dit que bien des complications étaient survenues dans le dossier.

Le ministère des Affaires étrangères se penche aussi sur le dossier de Mme Mohamud, mais Stephen Harper n'a pas voulu indiquer si le ministre responsable, Lawrence Cannon, allait examiner la manière dont l'affaire avait été gérée.

Suaad Hagi Mohamud, une Somalienne âgée de 31 ans, est prise au Kenya depuis mai, après que les autorités eurent estimé que ses lèvres ne ressemblaient pas à celles apparaissant sur la photographie de son passeport.

Les représentants consulaires canadiens l'avaient déclarée «imposteur», avaient annulé son passeport et remis son dossier aux autorités kényanes pour que des accusations soient portées.

Mme Mohamud avait finalement demandé que des tests d'ADN soient menés pour que son identité soit confirmée.

Le gouvernement fédéral n'a commencé à préparer des documents de voyage que lorsque les résultats des tests d'ADN, obtenus lundi, ont confirmé l'identité de la Torontoise.