Le chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, a demandé au gouvernement fédéral, dimanche, de faire pression sur l'Iran pour la libération du journaliste irano-canadien Maziar Bahari, détenu depuis le 21 juin.

Le chef du NPD s'est adressé au gouvernement lors d'une conférence de presse tenue au domicile du journaliste à Toronto.

Le reporter de 42 ans, qui travaille présentement pour le magazine américain Newsweek, aurait été enlevé lors des manifestations sanglantes qui ont suivi les élections en Iran le 12 juin. Vingt-trois autres journalistes auraient également été arrêtés.

Selon la direction de Newsweek, Maziar Bahari serait détenu à Téhéran, mais aucune accusation n'aurait été portée contre lui.

M. Bahari, qui possède la double citoyenneté, est né en Iran et a étudié à l'Université Concordia de Montréal avant de devenir correspondant pour Newsweek.

La semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a convoqué un diplomate iranien et demandé que Bahari puisse rencontrer un représentant diplomatique et que l'on éclaircisse les accusations contre lui.

Dimanche, le porte-parole du ministre, Rodney Moore, a indiqué dans un courriel que M. Cannon avait aussi rencontré le chargé d'affaires iranien au lendemain de l'arrestation de M. Bahari. Le ministre a été tenu au courant par les autorités iraniennes de l'endroit où est détenu le journaliste, a soutenu M. Moore.

M. Layton, lui, pense que le gouvernement Harper n'en fait pas assez. «Le premier ministre devrait maintenant déléguer en Iran un député de poids pour démontrer le sérieux des Canadiens dans ce dossier», a-t-il dit. «On ne peut accepter simplement que le gouvernement iranien ne reconnaisse pas la citoyenneté canadienne» du journaliste.

Des proches rencontrés dimanche au domicile du journaliste Bahari ont indiqué qu'ils n'avaient pas eu de nouvelles de lui depuis son arrestation.

En 2004, une autre Canado-Iranienne, la photojournaliste montréalaise Zahra Kazemi, était morte aux mains des autorités iraniennes.