Le chef libéral Michael Ignatieff a affirmé dimanche qu'une guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis au sujet des politiques protectionnistes américaines causerait du tort aux deux pays.

M. Ignatieff a tenu ces propos un jour après que les municipalités canadiennes eurent voté en faveur d'une résolution visant à empêcher les entreprises américaines d'obtenir des contrats municipaux.

Le dirigeant du Parti libéral du Canada (PLC) se trouvait à Whistler, en Colombie-Britannique, à l'occasion de l'assemblée annuelle de la Fédération canadienne des municipalités (FCM), qui a de justesse adopté une motion, samedi, afin d'interdire toute participation à des appels d'offres aux entreprises de pays imposant des restrictions au commerce avec le Canada.

M. Ignatieff a dit ne pas être en faveur de mesures de rétorsion afin de tenir les entreprises américaines à l'écart du marché de l'approvisionnement municipal et provincial. Il a cependant reproché au premier ministre Stephen Harper de n'avoir laissé aux municipalités d'autre choix que de réagir.

«Une guerre au sujet de l'accès aux approvisionnements aux niveaux des gouvernements d'Etat et locaux des deux côtés de la frontière est mauvaise pour le Canada et mauvaise pour les Etats-Unis», a affirmé le chef du PLC.

«Où était Harper? Où était le premier ministre du Canada? Nous avons été désagréablement surpris par cela. Le premier ministre du Canada doit prendre le téléphone (...) et faire comprendre aux (Etats américains) à quel point c'est préjudiciable», a-t-il ajouté.

Néanmoins, les municipalités sont de toute évidence préoccupées par l'impact que pourraient avoir des mesures de rétorsion. Elles ont effet décidé de ne rien tenter avant 120 jours, délai qui, espèrent-elles, permettra aux gouvernement de conclure une entente de commerce équitable.