Michael Ignatieff juge que les pouvoirs entre le gouvernement fédéral et les provinces sont équilibrés et, s'il était élu premier ministre, il n'envisagerait pas en accorder davantage au Québec.

A quelques heures d'un important discours devant les militants libéraux à Montréal, dans une entrevue exclusive accordée à La Presse Canadienne, le chef libéral a confié juger que le gouvernement de Jean Charest avait tous les pouvoirs et compétences nécessaires pour faire rouler le Québec dans la bonne direction.

S'il s'est dit toujours ouvert à discuter de propositions concrètes de la part du Québec, il a souligné qu'il ne voyait aucune raison de changer les règles de jeu du fédéralisme, actuellement.

Selon le leader libéral, le Canada est une fédération très décentralisée, ce qu'il considère souhaitable, et il «ne voit pas la nécessité d'accroître ni le pouvoir centralisateur du fédéral ni le pouvoir des provinces».

Près de 1000 personnes étaient attendues à Montréal, jeudi soir, pour entendre Michael Ignatieff livrer un discours visant à se faire connaître davantage auprès des Québécois. M. Ignatieff n'a pas, pour l'instant, fait de promesses concrètes pour gagner le coeur des électeurs de la province.

En entrevue jeudi, il a cependant assuré que si les libéraux accédaient au pouvoir lors des prochaines élections, il nommerait des Québécois à la tête de ministères importants touchant l'économie, contrairement au conservateur Stephen Harper, qui a presque exclusivement choisi des députés ontariens pour mettre oeuvre son plan d'action économique.