Jean Chrétien croit que les libéraux devraient essayer de déclencher des élections «le plus tôt possible».

L'ancien premier ministre affirme par ailleurs que son parti est «très bien placé pour gagner». Le chef libéral ayant connu le plus de succès ces dernières années, avec trois victoires majoritaires consécutives à son actif, sera sans doute écouté d'une oreille attentive par les libéraux.

Ceux-ci sont réunis à Vancouver à l'occasion du congrès qui couronnera officiellement Michael Ignatieff comme chef du parti.

Certains libéraux aimeraient profiter de l'avantage de leur parti dans les sondages pour renverser le gouvernement minoritaire de Stephen Harper dès ce printemps.

D'autres, incluant des stratèges proches de M. Ignatieff, suggèrent plutôt de faire preuve de patience. Ils préféreraient qu'une élection soit déclenchée à l'automne, ou même après le dépôt du budget fédéral l'an prochain, afin de permettre à leur chef de rebâtir le parti et de renflouer ses coffres.

Les libéraux ne sont toutefois pas les seuls à décider quand seront déclenchées les prochaines élections. Les conservateurs souhaitent continuer leur travail pour contrer la crise économique avec l'aide du NPD et du Bloc québécois, qui ne semblent plus du tout intéressés à forcer le déclenchement rapide d'une élection.

Michael Ignatieff a dit qu'il trouvait «légèrement amusant» le fait que le NPD et le Bloc travaillent maintenant main dans la main avec les conservateurs. Il a ajouté que le «message clair» qu'il a reçu de la part des Canadiens est qu'il doit continuer à essayer de faire fonctionner le Parlement, et que c'est ce qu'il fera tant que le Parlement arrivera à obtenir des résultats pour le peuple.