Certains militants du Parti libéral du Canada (PLC) tiennent encore à l'établissement d'une taxe sur le carbone, une idée largement encouragée par l'ancien chef, Stéphane Dion, mais qui a contribué à la déroute électorale des libéraux, l'automne dernier.

Le projet de taxe sur le carbone figure dans le cahier des débats à être tenus au congrès que le PLC tiendra à la fin du mois, à Vancouver. C'est ce congrès qui officialisera le choix de Michael Ignatieff comme chef du parti; or, il est connu que l'idée de taxe sur le carbone ne lui plaît guère. L'un des projets de résolutions, qui est proposé par l'aide québécoise du parti, suggère qu'un gouvernement libéral se plie aux objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre du Protocole de Kyoto et qu'il établisse une taxe sur le carbone ou une bourse du carbone.

 

Un autre des projets de résolutions, issu de la Colombie-Britannique, demande au Parti libéral d'étudier chacune des hypothèses pouvant contribuer à la lutte aux changements climatiques, dont la taxation du carbone.

 

Même si de telles résolutions devaient être adoptées par les militants libéraux, le nouveau chef pourrait les ignorer. Michal Ignatieff a déjà mis sur pied son propre comité de préparation d'un programme en vue de la prochaine élection.

 

D'ailleurs, la garde rapprochée de M.Ignatieff, planche sur un scénario électoral dès l'automne prochain. Un stratège libéral cité par le journal «Le Devoir», vendredi, affirme que les chances de voir son parti déposer une motion de défiance à la Chambre des communes en octobre ou novembre sont à plus de 90 pour cent.

 

Le PLC aurait retenu différentes dates de scrutin, toutes situées à la fin du mois de novembre ou au début de décembre.

 

Robert Fragasso, président de l'aile québécoise du PLC, affirme que si le chef décide d'aller en élection cette année, il aura les ressources nécessaires pour le faire. Les activités de financement se multiplient chez les libéraux et les investitures pour combler les postes de candidats seront nombreuses d'ici septembre prochain. Six coordonnateurs viennent d'entrer en fonction pour aider l'organisation au Québec.