Une des victimes du tireur fou du Collège Dawson blâme sévèrement le premier ministre Stephen Harper et son gouvernement pour leur intention d'abolir le registre des armes à feu.

Dans une lettre ouverte au premier ministre Harper, Hayder Kadhim dénonce le discours voulant que ce ne soient pas les armes à feu qui tuent des gens mais bien des gens qui tuent d'autres personnes. Il rétorque qu'un tueur sans arme à feu a une chance bien moindre de tuer autant de personnes qu'une personne armée.Hayder Kadhim a été atteint de trois projectiles lorsque Kimveer Gill a fait irruption et ouvert le feu, le 13 septembre 2006, au Collège. Une jeune femme, Anastasia De Sousa a été tuée et 19 autres étudiants ont été blessés, dont huit gravement, avant que Gill ne retourne une de ses trois armes à feu contre lui-même.

Hayder Kadhim souligne qu'il doit toujours vivre avec une balle dans le cou et les fragments d'une autre balle dans la tête, que les médecins n'ont pu lui enlever. Bien qu'il souffre toujours psychologiquement et physiquement de la fusillade, il ajoute qu'il est encore plus blessé par la position des conservateurs qui affaiblira le contrôle des armes à feu.

Faisant le lien avec la crise économique, il s'interroge sur le bien-fondé d'affaiblir les lois sur les armes à feu alors que plusieurs personnes perdent leur emploi. Il demande également à Stephen Harper et aux conservateurs d'imaginer comment ils se sentiraient si un de leurs proches était victime de violence avec une arme à feu.

Devant l'absence de réponse du premier ministre, qui a ignoré une première lettre de sa part à ce sujet, il demande aux partis d'opposition, majoritaires, de s'élever unanimement contre l'affaiblissement du contrôle des armes à feu.