Des groupes de défense des droits de la personne affirment que le gouvernement conservateur doit permettre le resserrement de la vigilance face aux agences de sécurité et de renseignement, afin d'éviter que d'autres Canadiens innocents ne soient torturés dans des prisons étrangères.

Amnistie internationale, une coalition de défense des droits de la personne et un avocat qui représente des organisations musulmanes ont dit au comité de sécurité publique de la Chambre des communes, mardi, que le gouvernement doit accepter le plan directeur dressé à l'issue d'une enquête fédérale, qui recommandait la mise en place d'un nouveau système de surveillance.

Dans ses conclusions, l'enquête publique sur le cas de Maher Arar, menée il y a plus de deux ans, avait réclamé un système de surveillance plus solide et mieux coordonné, qui garderait l'oeil sur la Gendarmerie royale du Canada et les autres agences fédérales chargées de la sécurité.

L'enquête publique avait également donné naissance à 23 autres recommandations sur l'échange d'information, la formation et le suivi des enquêtes sur la sécurité.

L'enquête avait en outre conclu que la GRC avait transmis aux autorités américaines de l'information trompeuse, inexacte et injuste au sujet de Maher Arar, laquelle a fort probablement mené à son arrestation ainsi qu'à son expulsion vers la Syrie, où il a été emprisonné et torturé.

Le gouvernement Harper a pour sa part affirmé que presque toutes les recommandations de l'enquête avaient été mises en application. Mais les critiques ont souligné qu'il n'existe toujours pas de nouveau système de surveillance.