Le premier ministre du Canada Stephen Harper a offert ses voeux de succès au nouveau président américain Barack Obama, sacré officiellement président des États-Unis mardi.

Dans un communiqué, le premier ministre du Canada évoque une journée historique. «Nous envoyons en outre nos voeux les plus cordiaux à nos voisins américains qui célèbrent cette journée historique avec leurs amis du monde entier», écrit M. Harper. Le premier ministre canadien se dit «ravi» du fait que c'est au Canada que le président Obama ait choisi de faire son premier voyage à l'étranger.

«Les États-Unis restent le plus important allié, le plus grand ami et le principal partenaire commercial du Canada. Je me réjouis donc à la perspective de collaborer avec le président Obama et son administration dans la poursuite de cette relation spéciale», a poursuivi le premier ministre conservateur du Canada.

Bloc

De son côté, le chef du Bloc québécois Gilles Duceppe a salué cette ère de renouveau qui s'amorce. «C'est une nouvelle ère avec des défis énormes et des espoirs immenses», a-t-il dit.

Pour le moment, le Bloc attend d'en connaître davantage sur les politiques du président Obama. «M. Obama aura à préciser ses politiques dans les jours qui viennent. C'est resté de grandes orientations très peu précises durant toute la campagne. C'est ça la réalité: porteur d'un message d'espoir immense, mais quant aux politiques très précises, on n'en sait que trop.»

M. Duceppe s'attend néanmoins à plusieurs changements de cap. «Je pense qu'il y aura sûrement une rupture avec l'idéologie des «Chicago boys', au niveau de l'économie. C'était celle et c'est celle, toujours, de Stephen Harper aussi d'une plus grande intervention, de un. De deux, je pense qu'il y a une plus grande sensibilité à toute la question de l'environnement. De trois, une plus grande ouverture, je pense, en matière d'affaires étrangères, non pas le dogmatisme qui a animé M. Bush entre les bons et les méchants», a opiné M. Duceppe.

En matière économique, M. Duceppe ne semble pas croire que le Canada ait à craindre une réouverture de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qui a bénéficié à l'économie canadienne. «Au niveau de l'économie, il faudra voir comment iront les discussions, parce que les démocrates sont plus protectionnistes, habituellement, que les républicains. M. Obama a rectifié le tir, en cours de campagne, en disant qu'il n'était pas question de rouvrir l'ALENA», a rappelé M. Duceppe.