Stephen Harper a un allié sûr à la rencontre des premiers ministres, ce vendredi à Ottawa: Gordon Campbell, de Colombie-Britannique, est le seul premier ministre provincial à appuyer l'idée d'une réduction généralisée d'impôts pour le budget fédéral du 27 janvier.

Le premier ministre Campbell a répondu à quelques questions de journalistes à son arrivée à cette rencontre qui se penche sur la crise économique et les façons d'y remédier dans le prochain budget fédéral. C'est alors qu'il a dit que des chèques de paie plus généreux augmenteraient la confiance des Canadiens dans l'économie. C'est pourquoi il veut bien d'une réduction d'impôts pour tous.

Ce discours tranche avec celui tenu depuis jeudi après-midi par les autres premiers ministres provinciaux, y compris Jean Charest.

Le premier ministre de Terre-Neuve, Danny Williams, a repris d'ailleurs l'appel de la majorité des provinces ce vendredi matin: de l'argent pour l'assurance-emploi et les chômeurs, pas des réductions d'impôts. À son arrivée, M. Williams a plaidé pour une réforme majeure de l'assurance-emploi.

Autre sujet sur lequel le premier ministre Campbell se range du côté du gouvernement conservateur à Ottawa: une commission unique des valeurs mobilières.

Jean Charest est arrivé à Ottawa appuyé par une motion unanime de l'assemblée nationale qui, entre autres, rejette l'idée de cette commission unique. Le Québec estime que la commission des valeurs mobilières est de compétence provinciale et non pas fédérale.

M. Campbell dit qu'il est temps de s'occuper de la crise économique plutôt que de s'engager dans des querelles de compétences. Il affirme que les Canadiens veulent que leurs leaders abandonnent leur attitude «provincialiste».