Le ministre des Transports, John Baird, affirme qu'il aimerait éliminer les évaluations fédérales des projets d'infrastructures «verts» relatifs au transport en commun ou aux usines de traitement des eaux usées, entre autres.

M. Baird rencontrera les maires de 22 des plus importantes villes au Canada, jeudi, à Ottawa, et il leur fera part de la nécessité de réduire les formalités administratives pour accélérer les dépenses consacrées aux infrastructures et ainsi stimuler l'économie.

«Nous avons en place pas mal de règles qui empêchent que de mauvaises choses ne surviennent», a déclaré l'ancien ministre de l'Environnement, mardi, en entrevue.

«Nous n'avons rien pour contribuer à ce que de bonnes choses arrivent», a-t-il cependant déploré.

Le ministre a indiqué que sa priorité, pour la rencontre, serait d'identifier les nouveaux projets pouvant être mis en branle cette année ou en 2010: «Quels sont les projets qui sont nouveaux - qui ne devraient normalement pas être menés au cours des deux prochaines années - qui seraient prêts à être lancés».

Toutefois, le Nouveau Parti démocratique (NPD) a prévenu le gouvernement conservateur qu'il lui livrerait bataille s'il tentait d'affaiblir les lois en matière d'environnement.

Thomas Mulcair, député d'Outremont, a estimé que favoriser des projets prêts à être lancés constituait un bon plan, mais il a ajouté que «cela ne veut pas dire qu'il faille mettre de côté les règles environnementales».

Cependant, certains premiers ministres provinciaux - incluant celui du Manitoba, Gary Doer - ont réclamé un allègement des processus d'évaluation environnementale afin d'éviter tout dédoublement des processus fédéral et provinciaux. Les premiers ministres comptent d'ailleurs soulever cette question, vendredi, à l'occasion d'une réunion avec leur homologue fédéral, Stephen Harper.

Le gouvernement fédéral s'est déjà engagé à consacrer 33 milliards $ aux infrastructures en sept ans.