Gloria Taylor, la femme au coeur d'un jugement rendu la semaine dernière par la Cour suprême de Colombie-Britannique concernant le droit à la mort dans la dignité, n'a pas encore pris de décision quant à la fin de sa propre vie.

Ce jugement invalide la loi qui interdit le suicide médicalement assisté au Canada, et donne au Parlement un an pour réviser la législation, en plus d'accorder une exemption immédiate à Gloria Taylor.

Mme Taylor, qui souffre de sclérose latérale amyotrophique - la maladie dite «de Lou-Gehrig» -, a rencontré les journalistes pour la première fois lundi, à Vancouver, depuis le jugement rendu vendredi dernier. Pour elle, cette décision signifie que les Canadiens n'auront plus à accepter une mort douloureuse et intolérable.

Mme Taylor a indiqué que sa propre maladie progresse, la privant de sa capacité à marcher et à conduire, limitant l'usage de ses mains et entraînant une détérioration de sa voix.

Elle dit toutefois n'avoir encore pris aucune décision quant à savoir si elle demandera ou non à son médecin de l'aider à mourir: elle dit avoir toujours le goût de vivre, et ne veut pas brûler les étapes.

Le gouvernement fédéral n'a pas encore indiqué s'il compte porter la décision en appel. Mme Taylor espère toutefois qu'Ottawa acceptera le jugement et permettra aux gens comme elle de mourir dans la dignité.