Un baby-boom du XXIe siècle? Pour la première fois en 50 ans, le nombre d'enfants de moins de 4 ans a augmenté au Canada.

> Les points saillants du recensement 2011

Le Québec vieillit plus vite que le reste du Canada

Selon les chiffres du recensement 2011 de Statistique Canada dévoilés mardi, la population dans ce groupe d'âge a augmenté de 11 % de 2006 à 2011.

Il s'agit du plus haut taux de croissance enregistré pour les 0 à 4 ans depuis le baby-boom de l'après-guerre.

Le nombre d'enfants qui n'ont pas encore l'âge de fréquenter l'école était en hausse dans toutes les provinces et territoires.

La raison pour cette augmentation soudaine de couches à changer? Selon Statistique Canada, les principaux facteurs sont un plus grand nombre de femmes âgées de 20 à 34 ans dans la plupart des provinces, mais aussi une modeste hausse de la fécondité.

L'augmentation a été la plus forte en Alberta (20,9 %), suivie de la Saskatchewan (19,6) et du Québec (17,5 %).

Au Québec, la tendance est remarquable car entre 1996 et 2001, le nombre d'enfant de moins de quatre avait diminué de 17,5 %. Un réel revirement de situation en une quinzaine d'années.

Ainsi, 440 840 petits Québécois de moins de quatre ans ont été recensés en 2011.

Le taux de natalité n'était toutefois que de 1,74 enfant par Québécoise en 2009, soit en-deçà du seuil de remplacement de la population de 2,1.

Mais il était quand même plus élevé que la moyenne canadienne de 1,67 % en 2009, soit la date où ces chiffres ont été compilés pour la dernière fois par Statistique Canada.

Québec a par le passé expliqué la hausse de sa natalité par ses politiques familiales favorables qui permettent notamment des congés plus longs que dans d'autres provinces lors de la naissance d'un enfant, ainsi que son programme de garderies subventionnées.

Il ne faisait toutefois pas partie du mandat de Statistique Canada de déterminer le pourquoi et le comment de ce petit baby boom.

La directrice de la division de la démographie chez Statistique Canada, Johanne Denis, a toutefois noté que ces chiffres demeurent quand même très loin de ceux du baby boom qui a suivi la Deuxième Guerre mondiale, alors que le taux de natalité était de près de quatre enfants par femme.