Des centaines de bénévoles dispersés aux quatre coins de la métropole bravent le froid aujourd'hui pour améliorer le sort des enfants défavorisés. La septième guignolée du Dr. Julien a été lancée ce matin afin d'amasser fonds, jouets et denrées qui iront aux deux centres de pédiatrie sociale de Montréal. La fondation du Dr Julien espère également recueillir assez de dons pour appuyer l'ouverture de plusieurs autres établissements du genre au Québec.

«En période de crise économique ce sont les enfants qui en subissent les effets les plus pervers», a expliqué ce matin le Dr. Gilles Julien entre deux poignées de main. «Dans ces temps-là, on s'attend à ce que la société soit plus sensible. Pour une famille plus aisée, la récession veut dire se serrer un peu la ceinture, mais pour les gens pauvres, cela veut dire avoir de la difficulté à manger tous les jours.» Fort de ses expériences d'aide humanitaire en Afrique et dans le Grand-Nord, le Dr Julien a cofondé, en 1997, l'organisme Assistance d'enfants en difficulté (AED) dans le quartier Hochelaga. Quelques années plus tard, il met sur pieds le Centre de services préventifs à l'enfance (CSPE) dans le quartier Côte-des-Neiges.

Ces deux centres viennent en aide à près de 2000 jeunes chaque année. Ils offrent divers services à des enfants dans le besoin. Près de 40 médecins, psychothérapeutes et travailleurs sociaux y oeuvrent.

La formule a également fait des petits. Deux nouveaux centres affiliés à la Fondation du Dr Julien ont vu le jour dans les dernières semaines à Gatineau et à Montréal-Nord. Par ailleurs, d'autres établissements devraient ouvrir leurs portes sous peu dans le quartier Saint-Laurent, à St-Jean-sur-le-Richelieu ainsi qu'à Lévis.

«On est rendu à un stade où nous avons démontré qu'une autre manière de faire les choses est possible, un stade où la société civile se rend compte qu'une approche communautaire où les services ne sont pas fragmentés est beaucoup plus bénéfique», a affirmé le Dr. Julien. «Avec la pédiatrie sociale, on peut répondre aux besoins globaux de l'enfant. On peut le soigner physiquement, mais également le consoler s'il vit une séparation ou un deuil, le nourrir s'il a faim ou l'aider avec ses devoirs s'il a des difficultés d'apprentissage. Le but, c'est de s'occuper des enfants qui tombent entre deux chaises. Dans un quartier défavorisé comme celui de Hochelaga-Maisonneuve, c'est un enfant sur trois.»

La guignolée du Dr. Julien se déroule jusqu'à 17h dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve au 1600 Aylwin et jusqu'à 15h au 6555 Chemin de la Côte-des-Neiges. Des bénévoles sont également sur place aux marchés Jean-Talon, Maisonneuve et Atwater pour recueillir des dons. Des fonds seront amassés en ligne jusqu'à la mi-janvier.

L'an dernier, la Guignolée du Dr. Julien a permis d'amasser 430 000$. 

Pour en savoir plus: www.fondationdrjulien.org.