La voiture officielle du maire de Québec, Régis Labeaume, a été interceptée cette semaine par des policiers municipaux, au moment où elle circulait en utilisant des feux alternatifs comme ceux qu'on retrouve sur les véhicules de police banalisés.

L'attaché de presse du maire, Paul-Christian Nolin, estime quant à lui que cet incident, survenu le 23 août, découle probablement des relations houleuses qu'entretient le maire de Québec avec ses policiers depuis plusieurs mois.

Sandra Dion, de la police de Québec, a indiqué que le maire se trouvait à bord du véhicule lors de son interception, dans le Vieux-Port, mais qu'un employé de la Ville était au volant. Le véhicule officiel du maire est équipé de feux alternatifs parce qu'il provient de la flotte de la police de Québec. Mme Dion précise toutefois qu'une dérogation spéciale est nécessaire pour les utiliser.

Aucun constat d'infraction n'a été émis et aucune accusation ne sera portée contre le conducteur. Les feux alternatifs seront toutefois retirés du véhicule.

Paul-Christian Nolin explique que le maire se rendait à la dernière représentation du spectacle «Ovo», du Cirque du Soleil, et que ces feux ont été utilisés pour lui éviter d'être en retard pour prononcer le discours d'ouverture.

Il affirme que le véhicule du maire est équipé de feux alternatifs depuis au moins l'époque du maire Jean-Paul L'Allier, et que ces feux sont utilisés à l'occasion, sans que les policiers ne s'en soient jamais formalisés. Il se demande pourquoi les policiers n'ont jamais demandé à ce qu'ils soient retirés, s'ils s'opposent à leur utilisation.

«Les policiers savent que ce véhicule-là a ces feux-là depuis plusieurs années. Ils l'ont toujours toléré, et je m'explique mal pourquoi dimanche dernier il y avait quelque chose de différent», a-t-il déclaré.

M. Nolin révèle enfin que ce même véhicule a récemment reçu un constat d'infraction pour s'être trouvé dans l'espace de stationnement réservé au véhicule du maire devant l'hôtel de ville, le policier ayant jugé que rien ne permettait de l'identifier.

Il estime qu'il s'agit d'un nouvel épisode de ce qu'il a appelé «la saga des relations houleuses» entre le maire et les policiers de Québec.

«C'est difficile de ne pas voir un lien compte tenu du fait que les policiers sont au courant de cet équipement-là (...) depuis plusieurs années, et que bizarrement en un mois et quelque la voiture officielle reçoit un billet d'infraction pour un stationnement qui est le sien et on lui reproche d'être équipée d'appareils dont ils (les policiers) connaissaient l'existence depuis déjà longtemps», a-t-il ajouté.

L'arbitrage se poursuit pour tenter d'en arriver à une entente entre la Ville de Québec et les policiers sur le renouvellement de leur contrat de travail. Les questions salariales seront discutées les 10 et 11 septembre.