Le soldat accusé d'homicide pour avoir tiré sur son compagnon d'armes en Afghanistan a affirmé, lundi en cour, qu'il avait réalisé, «après coup», qu'il aurait eu d'autres options que celle de faire feu lorsqu'il s'est senti menacé.

Le procès du caporal Matthew Wilcox s'est poursuivi lundi, en cour martiale, devant un jury composé de quatre militaires et d'un juge.

Le caporal avait plaidé avoir agi par autodéfense lorsqu'il a tiré sur le caporal Kevin Megeney le 6 mars 2007 dans la tente qu'ils partageaient à l'aérodrome de Kandahar.

La semaine dernière, il a affirmé avoir entendu quelqu'un armer un pistolet, puis s'être légèrement retourné pour apercevoir un pistolet braqué sur son dos. Il aurait ensuite «instinctivement» pivoté pour faire feu.

Lundi, le procureur, le major Jason Samson, a demandé avec insistance au réserviste âgé de 24 ans si une «personne raisonnable» hésiterait avant de tirer. Le caporal de Glace Bay, en Nouvelle-Ecosse, a reconnu que si cette personne avait été en possession de toutes les informations, elle aurait été hésitante.

Il a également affirmé qu'en rétrospective, il aurait agi de manière différente mais qu'au moment des faits allégués, il s'est senti menacé et il a simplement «réagi».

Matthew Wilcox a plaidé non coupable à des accusations d'homicide involontaire, de négligence criminelle ayant causé la mort et de négligence dans l'exécution d'une tâche militaire pour la mort du caporal Megeney.

La poursuite et la défense présenteront leurs plaidoiries finales mardi, au terme d'un procès de neuf mois.