Les employés du Globe and Mail ont approuvé une nouvelle convention collective de cinq ans, hier, évitant de justesse un débrayage. Le nouveau contrat prévoit des gels de salaires pour les deux prochaines années, reflet de la crise qui frappe actuellement l'industrie des journaux.

Les syndiqués des secteurs de la rédaction, des ventes publicitaires, de la diffusion et de l'entretien ont voté à 85% en faveur de la nouvelle entente. Celle-ci avait été conclue jeudi dernier au terme de 15 heures de négociations.

 

L'éditeur et chef de la direction du Globe and Mail, Phillip Crawley, a déclaré dans un bref communiqué que le journal était ravi d'avoir conclu l'entente qui, selon lui, «reconnaît les nouvelles réalités de l'industrie médiatique».

Un régime à deux vitesses

En plus d'un gel de salaire, le syndicat de 450 membres a accepté de créer un régime d'avantages sociaux à deux vitesses.

Les nouveaux employés obtiendront des avantages sociaux réduits par rapport aux employés actuels.

«Tous nos membres sont sensibles au fait que les médias, et particulièrement les journaux, traversent une période difficile sur le plan économique en raison de la récession et des changements d'habitudes dans la publicité et dans la façon dont les lecteurs consomment l'information», a dit à Reuters Brad Honywill, président du local 87-M du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.

M. Honywill estime tout de même avoir fait des gains en évitant des concessions importantes que demandaient la direction, dont une baisse de salaire de 2% cette année et une hausse du nombre d'heures travaillées. Le syndicat a négocié des augmentations de salaire de 1,5%, 2% et 2,5% en 2011, 2012 et 2013.

Le Globe and Mail, qui appartient au groupe CTVglobemedia, est le second quotidien en importance au pays, derrière le Toronto Star. Il compte un lectorat de 2,8 millions de personnes sur six jours, pour un tirage de près de 2 millions d'exemplaires par semaine.

Avec La Presse Canadienne