Le sort d'un Montréalais d'origine soudanaise rapatrié au Canada après six ans d'exil demeure incertain.

Arrivé à Montréal aux premières heures, dimanche, Abousfian Abdelrazik, entouré de membres de sa famille et d'amis, a remercié ceux qui l'ont soutenu pour leurs efforts en vue de son rapatriement.

M. Abdelrazik a été arrêté en 2003 lors d'une visite au Soudan, où il se rendait visiter sa mère malade. Soupçonné d'avoir entretenu des liens avec l'organisation terroriste al-Qaïda, il n'a jamais été accusé.

«Je suis très heureux de rentrer à la maison et d'être dans cette belle ville avec de gentils compatriotes canadiens, a-t-il dit. C'est une belle sensation. Je suis très heureux de voir ma famille, de voir ma ville et d'être dans ma ville avec mes gens. Je suis très heureux, très heureux. Merci beaucoup pour tout et que Dieu vous garde.»

Sa belle-fille, Wafa Sahnine, a également loué les gens qui ont lutté en faveur du retour de M. Abdelrazik.

«C'est un soulagement et un combat qui est finalement terminé», a-t-elle affirmé.

Natif du Soudan, le Montréalais de 47 ans a atterri samedi à l'Aéroport international Pearson, à Toronto, où il a été accueilli par les cris de personnes favorables à sa cause.

Il a ensuite roulé en direction de Montréal, où il est arrivé peu après minuit, dimanche. Encore là, des gens l'attendaient dans une atmosphère festive pour lui souhaiter la bienvenue.

Se disant exténué à la suite de son voyage de 36 heures depuis la capitale du Soudan, Khartoum, M. Abdelrazik s'est contenté de faire une brève déclaration, avant de se rendre dans un hôtel du centre-ville en compagnie de proches.

M. Abdelrazik avance avoir été torturé avant d'être relâché par les autorités soudanaises. Il affirme également avoir été interrogé par le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et le Bureau fédéral d'enquête (FBI) américain.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) et le SCRS l'ont tous deux innocenté de quelque crime que ce soit ou de quelque lien que ce soit avec al-Qaïda. M. Abdelrazik a aussi nié avec eu des liens avec Oussama ben Laden.