Le nombre de propriétaires n'ayant pas renouvelé leur permis de port d'armes a augmenté depuis que le gouvernement Harper jongle avec l'idée d'éliminer le registre des armes à feu.

Selon l'opposition et la Coalition pour le contrôle des armes à feu au Canada, ce problème met en danger la vie des policiers et sape la sécurité de la population.

Le gouvernement conservateur espérait, en accordant une amnistie, convaincre les propriétaires d'armes à renouveler leur permis, mais le plan n'a pas fonctionné si on se fie aux dernières statistiques de la GRC.

Le pourcentage de non-renouvellement s'est élevé à 25,3 pour cent au cours des trois premiers mois de 2009, comparativement à 14,1 pour cent en 2005.

La mesure d'amnistie a été adoptée en 2006 par le conseil des ministres et a été prolongée d'une autre année, le mois dernier. Le gouvernement a également annoncé une prolongation d'un an de la dispense des droits à payer pour le renouvellement et le reclassement des permis d'armes à feu. Enfin, les titulaires de permis de possession simple pourront présenter, au cours de l'année, une nouvelle demande de permis.

Les opposants soutiennent que le signal du gouvernement - accorder une amnistie tout en affirmant son intention d'abolir le registre - a jeté la confusion chez les propriétaires d'armes à feu tout en sapant l'intégrité du programme.

La présidente de la Coalition pour le contrôle des armes à feux, Wendy Cukier, a déploré l'incohérence «dramatique» du discours gouvernemental au sujet de l'amnistie et du registre.